Avant-gardistes, révolutionnaires, visionnaires, appelez-les comme vous voulez cela ne change rien. Ces femmes et hommes du XXe siècle ont signé un tournant historique dans l’art. L’épicentre du phénomène se situe en Russie et laisse derrière lui de nouveaux styles jamais vu dans le pays. Aujourd’hui bon nombre d’œuvres majeures sont réunies à Madrid au cœur de l’exposition « De Chagall à Malevitch : la révolution des avant-gardes », jusqu’au 5 mai prochain.
L’histoire « De Chagall à Malevitch, la révolution des avant-gardes » commence en 2015, en Principauté de Monaco. A l’occasion de l’Année de la Russie, le Fondation MAPFRE et le Grimaldi Forum mettent en place une exposition qui réunit les travaux d’artistes russes ayant cassé les codes du XXe siècle, direction la modernité. Quatre ans plus tard, elle s’exporte à Madrid pour dévoiler ses 92 œuvres à un nouveau public. Si cette révolution artistique peut alimenter de longs débats tant le sujet est vaste et complexe, le fin mot de l’histoire est indiscutable : entre 1905 et 1930, de nombreux artistes russes se sont imposés comme avant-gardistes. Chacun à leur manière ils créent une modernité encore inexplorée, échappant au contrôle de l’académisme encore bien ancré. Un bouleversement qui prend racine dans l’évolution de la société. Durant cette période, la population assiste à l’apparition de l’électricité, des chemins de fer ou encore des voitures, un changement qui pousse certains artistes à revoir leur vision du monde. Dorénavant, ils ne peuvent se satisfaire des méthodes passées et réinventent l’art en se calquant sur leur nouvel environnement. La société demande à évoluer, l’art doit également suivre, tel est le crédo. Ainsi, différents modes de représentation voient le jour, des écoles et des mouvements se créent, preuve irréfutable d’une richesse artistique. Certains vous dirons sans doute quelque chose tant leur impact a été virulent : impressionnisme, cubisme, suprématisme, surréalisme… C’est avec eux que commence l’histoire des avant-gardes du XXe, brisant des siècles de convention et d’académisme.