Avec l’arrivée de nouvelles technologies numériques, il est possible à tous les voyageurs d’avoir l’heure qu’il est en tous les points du globe. A égalité en terme de pures fonctionnalités, les montres de voyages possèdent tout de même comme atout supplémentaire de dire aux différents observateurs le niveau de pouvoir et l’état d’esprit dans lequel leurs propriétaires envisagent leurs déplacements. Décryptage !


Avec le retour à une vie presque normale, les vols intercontinentaux strient de nouveau le ciel. De toute évidence, la crise récente ayant entraîné la hausse des produits pétroliers n’a pas réduit l’envie des voyageurs d’aller voir ailleurs si la vie n’était pas plus belle. Il faut dire, la pandémie en réduisant les mobilités a décuplé les envies de voyages lointains, propices au dépaysement.


L’habitude prise durant les confinements successifs de faire des conférences vidéo et la prise de conscience du niveau de pollution engendré par les avions de ligne n’empêchent pas de s’intéresser aux garde-temps de voyages car la dématérialisation des échanges n’élimine en rien la contrainte des fuseaux horaires. En effet, il est toujours préférable de savoir l’heure qu’il est de son interlocuteur avant de lui demander de se connecter pour faire une réunion par ordinateurs interposés. Les premières montres capables d’afficher les heures des 24 fuseaux horaires ont été créées par Patek Philippe à la toute fin des années 1930 pour répondre aux besoins des patrons d’entreprises de contacter par téléphone leurs chefs d’antennes au moment opportun. De fait, ces instruments capables de donner d’un seul coup d’œil toutes les informations nécessaires aux commandants d’industries ont gagné leurs lettres de noblesse et sont restés dans l’inconscient collectif comme un puissant symbole de pouvoir.
Symbole universel de pouvoir

D’embrasser les heures du monde en un clin d’œil a quelque chose de magique. Voilà pourquoi les montres capables d’afficher ces informations ne laissent pas indifférents les amateurs. Les marques l’ont bien compris et proposent de les afficher à l’aide de deux complications différentes qui parfois visuellement se confondent. Des deux familles de produits, la plus aboutie est emportée par les montres à heures universelles.


Celles-ci, comme la fabuleuse Patek Philippe 7130 pour dame, mais existant aussi pour homme sous la référence 5230, offrent d’afficher à leur cadran travaillé avec soin l’heure locale aux aiguilles et celles des 24 fuseaux en regard des abréviations des grandes métropoles correspondant chacune à un horaire spécifique. Ces références, comme celle baptisée Montre d’Aviateur Timezoner Top Gun proposée par IWC en Ceratanium® ou comme la L.U.C. Timer Traveller One black, elle aussi développée avec un boîtier léger et furtif en Titane céramisé ou encore l’Escale Worldtime de Louis Vuitton comme la Geographic de Jaeger-LeCoultre, vont plus loin que cet affichage déjà très complet.


Toutes ces merveilles permettent de voir l’heure du fuseau sélectionné apparaître automatiquement aux aiguilles tout en conservant l’heure du lieu de départ dans un guichet où sur le cercle des heures du monde, moyennant une action sur un poussoir, une lunette tournante ou une couronne. Extrêmement efficace, cette rare spécialité horlogère nécessite l’intégration, au cœur du calibre donnant vie à la montre, d’un mécanisme très abouti pour fonctionner à la perfection. Cela explique aussi pourquoi ces pièces sont au moins deux à trois fois plus chères que celles n’offrant que l’affichage des heures du monde et ce, même si elles sont visuellement tout à fait similaires. Pour arriver à pareille efficacité avec ces modèles, il suffit aux propriétaires de régler l’heure du lieu de résidence en positionnant la ville définissant son heure locale en face de l’index de référence et de régler la date s’il y en a une. Ensuite, la complication mécanique embarquée se charge seule de modifier l’affichage de l’heure aux aiguilles tout en déplaçant concomitamment le disque des 24 heures à chaque action sur l’organe dédié à la mise en œuvre de la complication.
