On l’avait rangée au rayon des souvenirs d’enfance, mais aujourd’hui elle revient en force pour devenir un moyen de locomotion urbain incontournable.
Pratique et ludique
De son ancêtre elle a conservé la silhouette. Les premières trottinettes ou patinettes ont fait leur apparition dans l’entre deux guerres. Jouet très convoité, elle conférait à son utilisateur un sentiment de supériorité et la garantie d’une certaine liberté. En 1950, elle a été dotée d’une pédale entrainant une chaine reliée à la roue arrière pour relancer la vitesse. Sacré progrés ! Supplantée dans les années 70-80 par les rollers (ex patins à roulettes) et les skateboards, la trottinette a été remisée au fond des garages, attendant sagement sa renaissance.
Les grands enfants devenus automobilistes pris quotidiennement dans les embouteillages ont eu tout loisir de penser à un moyen de locomotion individuel, facile à transporter et à ranger, et garanti sans entretien. Les trottinettes sont ressorties des garages et le jouet a trouvé une nouvelle vocation.
Elle envahit les villes
Le phénomène n’a pas échappé à certaines municipalités proposant un service de location de trottinettes dont elles assurent l’entretien et la recharge de la batterie. La technologie évoluant sans cesse a ouvert la voie à une véritable industrie, majoritairement américaine, mais de nouvelles marques voient le jour, proposant des engins de plus en plus rapides et sophistiqués. Ce mouvement exponentiel a pris de vitesse le législateur en charge de définir les droits et les devoirs des utilisateurs, tantôt assimilés à des piétons ou à des usagers de la route.
La réglementation est aujourd’hui plus claire, considérant que seules les trottinettes à moteur ne pouvant circuler à une vitesse supérieure ou égale à 6kmh sont autorisées sur les trottoirs au risque d’infliger de lourdes blessures aux piétons. En France, les services publics reconnaissent leur utilisation en tant que jeu, cette utilisation étant régie par le code des piétons et le principe de prudence. Seules les trottinettes homologuées avec une carte grise, une plaque d’immatriculation et une assurance peuvent circuler sur la route, toutes les autres trottinettes à moteur sont interdites sur la voie publique.
Vitesse et sécurité
Les progrès en motorisation électrique au niveau des batteries électro-chimiques plus légères, des moteurs à rendement amélioré et de l’électronique de commande permettent actuellement de motoriser la trottinette pour en faire une aide efficace à la marche du pièton, réduisant sa fatigue sur une longue distance lorsque l’état du sol le permet. Que vous soyez adepte du « rouler tranquille sur les trottoirs » ou désireux de vous déplacer rapidement en milieu urbain ou, pourquoi pas, de vous aventurer hors des sentiers battus avec une trottinette spécialement conçue, vous allez trouver au prés des revendeurs un catalogue très riche.
De la plus simple à la plus sophistiquée, le choix est aussi vaste que l’éventail des prix allant d’une centaine d’euros à plus d’un millier. M-CRO et E.TWO sont parmi d’autres les plus emblématiques avec des modèles adaptés à toustypes d’utilisateurs. Pour exemple, E.TWO propose des modèles allant de 545 € pour l’Eco+ atteignant les 25kmh pour une autonomie de 30km, ainsi que la Monster disposant de 45km d’autonomie et d’une vitesse maxi de 45 kmh est vendue en version confort à 1.450€. Cette série est un concentré de technologie, disposant de suspensions intégrales, de la technologie Kers récupérant l’énergie cinétique, d’un capteur automatique de luminosité pour l’allumage du phare, d’un limitateur de vitesse et de la sécurité « Zéro start ». Son look n’a plus grand chose à voir avec la trottinette de votre petit dernier que vous pourrez accompagner sur une voie privée avant de vous lancer à l’assaut du bitume, sans perdre de vue que votre seule protection est le casque, et votre meilleure assurance votre propre vigilance.