samedi 25 mars 2023

Plastic Odyssey

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Clean up the past and Built the Future ! 

Le navire laboratoire Plastic Odyssey a quitté le port de Marseille le mois dernier. Son objectif ? Faire le tour du monde pendant trois ans afin aider 30 des villes les plus polluantes de la planète à lutter contre le plastique. Sa mission débute par les villes côtières de la Méditerranée, pour ensuite se diriger vers l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique Latine, l’Asie Pacifique, et enfin l’Afrique de l’Est.

C’est au cours d’une escale à Dakar que le jeune officier de la Marine Marchande, Simon Bernard, co-fondateur de Plastic Odyssey a une révélation. « J’ai été frappé par la pollution des villes par le plastique mais aussi par l’ingéniosité et la culture de la récup omniprésente. Je me suis dit que si les technologies de recyclage du plastique, aujourd’hui réservées à quelques spécialistes, pouvaient être démocratisées, non seulement la pollution disparaîtrait mais des milliers d’emplois seraient créés. » Largement inspiré par le talentueux Corentin de Chatelperron et son formidable projet du Low-tech Lab où les passionnés de low-technologies y échangent leurs expériences en matière de nouvelles ingénieries répondant à des besoins élémentaires et ayant un faible impact sur l’environnement, Simon Bernard accompagné par son ami Alexandre Dechelotte, et l’ingénieur Bob Vrignaud imaginent le projet Plastic Odyssey.  Saviez-vous que chaque minute ce ne sont pas moins de 20 tonnes de plastique qui finissent dans l’océan ? Et qu’une fois immergés, les déchets se fragmentent en microparticules totalement irrécupérables ? Ce constat en tête, et sachant que 90% de la pollution marine provient des villes côtières de 32 pays, l’ensemble de l’équipe de Plastic Odyssey arrive à la conclusion que la pollution plastique doit être gérée sur terre, avant que les déchets n’entrent dans l’Océan. Ainsi nait le projet de Plastic Odyssey. 

Son objectif ? Réduire la pollution plastique sur Terre au cours d’une longue traversée de trois ans avec des escales dans 30 des villes les plus touchées. 

Pour ce faire, l’équipe a fait rénover un vieux bateau qui faisait de la recherche en Mer du Nord afin d’en faire un véritable laboratoire de recyclage et d’alternatives au plastique. Ce dernier embarque ainsi à son bord tout un panel de machines de recyclage low-tech développées spécifiquement pour traiter les déchets plastiques (comme une Extrudeuse pour transformer le plastique en nouveaux objets ou un Broyeur pour réduire les déchets en copeaux).

Les plans de ces machines seront diffusés sur une plateforme collaborative pour être améliorés, partagés et utilisés par le plus grand nombre. « Aujourd’hui, bien que la filière de recyclage de plastique existe, les connaissances sont entre les mains de quelques industriels et les solutions ne sont pas démocratisées et peu accessibles. Le défi de Plastic Odyssey est d’identifier les innovations simples et peu coûteuses à mettre en œuvre, les améliorer et les diffuser en open-source afin de les développer et les rendre accessibles au plus grand nombre. », explique Simon Bernard. L’objectif est à terme de former à bord au sein du laboratoire de recyclage 300 entrepreneurs mais aussi de déployer à travers le monde, les conteneurs contenant de micro-usines clés en main de recyclage plastique.

Un système de pyrolyse embarquée permet également lors des escales de produire du carburant consommable directement à bord (procédé qui consiste à chauffer le plastique sans oxygène pour casser les longues molécules polymères (sous forme de solide) et en faire des molécules plus légères (liquide puis gazeux). Avec un kilogramme de plastique, on peut obtenir jusqu’à un litre de carburant, diesel ou d’essence).

L’autre partie du navire est dédiée pour sa part à la présentation d’alternatives au plastique comme la zone de vie et la cuisine toutes deux zéro-déchet. Cette portion a pour but de sensibiliser les populations à la réduction de l’usage du plastique. Ainsi, Plastic Odyssey organisera lors de ses escales, des programmes pédagogiques avec des écoles locales ou encore des expositions à travers le Village Plastic Odyssey, afin d’aller à la rencontre des citoyens, les alerter sur les dangers de la pollution plastique et ainsi leur présenter des solutions alternatives. En parallèle, Plastic Odyssey lancera la première étude mondiale en sciences humaines et comportementales afin de connaitre et comprendre les habitudes et comportements des différentes populations face à l’utilisation du plastique. Cette enquête servira de base aux scientifiques pour imaginer le monde de demain…

Clean up the past and Built the Future ! 

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